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Sédhiou : Les grossesses précoces en milieu scolaires passent de 105 à 115

Le nombre de grossesses précoces augmente d’année en année dans les établissements scolaires de la région de Sédhiou. De 105 en 2022, il est passé à 115 en 2023. Les acteurs de l’éducation dans la capitale du Pakao expliquent cet état de fait par la pauvreté qui sévit dans la zone ou encore l’utilisation des réseaux sociaux et l’échec des parents dans l’éducation de leurs enfants.

Environs 115 grossesses précoces sont enregistrés dans les établissements scolaires de la région de Sédhiou de janvier à nos jours. « En 2022, on a pu recenser environ 105 cas de grossesses précoces en milieu scolaire. Cette année, l’exercice a été réitéré. Nous avons pu sillonner les différents établissements. On n’a pas encore terminé mais on est à environ 115 cas de grossesses précoces en milieu scolaire« , a déclaré sur Rfm, Ousmane Cissé, psychologue-conseiller, directeur du CAOSP de Sédhiou.

Causes des grossesses précoces 

Plusieurs facteurs expliquent cette situation. « Les réseaux sociaux sont devenus des cadres très accessibles à ces filles où l’on peut facilement suivre des filmes pornographiques qui mettent à nu la question de la sexualité. Au-delà de ça, il y a le phénomène de la pauvreté. Quelque part, il y a beaucoup d’élèves qui, en partant à l’école ne prennent même pas le petit déjeuner. Cette situation étant telle quelle, les premières offres sont les bienvenues. Un nombre élevé d’auteurs de grossesses sont des conducteurs de Jakartas. C’est avec ces espèces sonnantes et trébuchantes que les conducteurs donnent aux filles qui leurs permettent d’avoir accès en elle« , a-t-il ajouté.

Autres facteurs Khardiata Mbengue revient sur les autres causes.

« Elles sont utilisées pour faire les taches ménagères et finalement, elle n’ont pas le temps de se concentrer aux études. Elles finissent par abandonner. Parfois, elles traversent des zones assez isolées et solitaires où il n’y a pas d’habitation et c’est des risques d’agression sur les chemins. Elles sont aussi apostrophées par des hommes qui en font leurs petites amies qui peuvent les amener et les ramener pour leur diminuer un peu le trajet. Mais en échange, elles sont obligées de se donner à ces personnes âgées là et elles finissent par tomber dans le piège des grossesses précoces« , a-t-elle détaillé.

Birama Thior – Senegal7