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Gabon : Les marabouts et féticheurs étrangers sommés de quitter le pays

Au pays du Général Oligui N’guema, les marabouts, féticheurs ne sont plus les bienvenus. Le conseil national des rites et traditions du Gabon leur a donné un ultimatum six mois pour quitter le territoire national, selon les informations rapportées par les médias.

Cette décision fait suite à l’intronisation d’un certain Junior Xavier Ndong Ndong, nouveau président du bureau AD hoc du conseil, la semaine dernière. « À partir de ce jour, tous ceux qui pratiquent les fétiches, les marabouts étrangers sur le territoire gabonais, ils ont six mois pour arrêter ce qu’ils font et partir du Gabon », a lancé le nouveau dirigeant.

«Ici, il y a beaucoup de Béninois, des Togolais et même des Congolais. Quand ils veulent faire leurs cérémonies, ils le font sans aviser personne et sur la route, interrompant la circulation puisque leur moukoukwè doit finir de faire ce qu’il a fait», a confié un Gabonais cité par le journal local Gabon Review. Ces féticheurs auraient coutume de créer beaucoup de situations dans le pays. A cause de leur pouvoir, les Gabonais n’auraient souvent pas le courage de les affronter en cas de différend.

«Dans nos maisons, qu’ils louent, ils font des incantations. Ils plantent des objets bizarres et ils se vantent d’avoir des relations bien placées dans le pays », a poursuivi ce Gabonais qui accuse les féticheurs étrangers de faire recours à des pouvoirs mystiques pour avoir gain de cause. Tout ceci amène visiblement Junior Xavier Ndong Ndong, nouvellement intronisé à la tête du bureau ad hoc du Conseil national des rites et traditions du Gabon, à prendre une telle décision.

« Il faut prendre date à partir de ce jour que le Gabon va entrer dans une nouvelle dimension de son histoire parce que désormais la tradition du Gabon va devenir la pierre angulaire du Gabon », a-t-il indiqué, de poursuivre : «À partir de ce jour, tous ceux qui pratiquent les fétiches, les marabouts étrangers sur le territoire gabonais, ils ont six mois pour arrêter ce qu’ils font et partir du Gabon ».