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15,5% DE LA POPULATION ONT UN PROBLEME DE SANTE MENTALE

La 31e édition de la journée mondiale de la santé mentale a été célébrée hier, au centre de santé mentale « Djinkoré » de Tambacounda. Cette rencontre a réuni toutes les autorités de la localité et avait pour objectif de faire le plaidoyer sur la santé mentale qui fait partie des maladies non transmissibles.

La santé mentale est un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté. Depuis quelque temps, la santé mentale fait partie des maladies non transmissibles qui font des ravages dans le monde, selon une enquête nationale sur la santé mentale : la dépression sévère 1,5%, le risque suicidaire 9,4%, la consommation de cannabis 0,7%, la consommation de Cocaïne 0,2% et l’Épilepsie 3,7%. Ce qui fait un total de 15,5% de la population qui souffre de problème de santé mental.

Selon le rapport du haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de handicaps psychosociaux connaissent beaucoup de violations de leurs droits humains. «La maladie mentale est jusqu’à présent un sujet tabou dans certaines parties du Sénégal. Les malades mentaux sont cachés ou immobilisés par des enfermements ou des enchaînements. Ils sont considérés comme étant possédés et sont souvent victimes de rituels agressifs tendant à les purifier par des bastonnades ou des traitements dégradants», indique le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.

Selon Dr Mamadou Moustapha Diop directeur de la lutte contre la maladie, nous ne pouvons pas aujourd’hui parler d’émergence ou de couverture sanitaire universelle sans prendre en compte la santé mentale dans tous ses aspects, «les rapports antérieurs du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme soulignent que les personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de handicaps psychosociaux connaissent des taux disproportionnellement plus élevés de mauvaise santé physique et une espérance de vie réduite», indique-t-il.

A l’en croire, la discrimination, les stéréotypes néfastes et la stigmatisation au sein de la communauté, de la famille, des écoles et du lieu de travail empêchent les relations saines, les interactions sociales et les environnements inclusifs nécessaires au bien-être de tous les membres de la société.